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L'HISTOIRE

             DU CANAL  . . .

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Loi de 1857

L'assainissement et la mise en culture des Landes de Gascogne

Loi de 1807

Le dessèchement des Marais

Allègre un autre précurseur

Comment assainir un tel territoire

et éviter l'envahissement par les sables ?



CANAL NATUREL : du Bassin d'Arcachon au Porge


CANAL ARTIFICIEL : du Porge au lac de Lacanau et au lac d'Hourtin creusé à partir de 1860


Le premier projet d’aménagement du canal est l’entreprise d’un banquier suisse qui avait obtenu des concessions par le seigneur local. L’homme s’est ruiné dans ses projets et tout cela fut un échec total. Un tel processus est très emblématique de la fin du XVIIIème siècle durant lequel il y eut énormément de projets fous qui malheureusement étaient mal soutenus, notamment financièrement.


Le projet du canal a été pensé de manière cohérente dans les années 1870-1880 lorsque les communes entre Lacanau et le Bassin d’Arcachon ont commencé à souffrir des inondations à répétition. Ces inondations ont accéléré l’érosion et le déplacement des terres mais ont surtout causé des problèmes de santé dues aux eaux stagnantes dont notamment le paludisme et la pellagre, mortelle, qui causa des ravages épouvantables dans la région.


Les communes ont donc essayé de trouver des solutions mais ce fut assez chaotique au début créant des antagonismes voire des animosités entre les communes. Certaines personnes ont donc commencé à solliciter des institutions supérieures, notamment l’Etat.


Il n’y avait pas de débouchés naturels pour les eaux, ce qui fait que les eaux étaient facilement stagnantes sur les paysages plats du bassin. Il y avait donc des réseaux de crastes, creusés par l’Homme et qui demandaient beaucoup d’entretien. Cet entretien était réalisé par les communes, qui s’organisaient dans ce but. Ces fossés, donc, n’étaient pas naturels et étaient maintenus, très régulièrement, par la vie locale.


Entre Ares et le sud de l’étang de Langouarde, il y avait donc des chenaux, c’est-à-dire des filets d’eau qui n’étaient pas aménagés. Pour aménager un véritable canal, il fallait creuser la partie entre l’étang de Langouarde et Lacanau. Dans le traité de 1858, il est dit qu’un canal a deux buts principaux : la salubrité publique et donner des terres à l’agriculture. Ce canal, cela faisait cent ans qu’on y réfléchissait. Au XVIIIème la population est dans l’agropastoralisme. En 1860, ce dernier est en train de s’éteindre peu à peu. Donc le canal n’a pas servi vraiment à l’agriculture mais a permis d’assainir les terres.

LES FONDATEURS


Marc Tessier et Jean-Baptiste Clerc sont originaires de la région.


Jean-Baptiste Clerc est né à Hourtin, en 1807. Sa famille est installée ici depuis deux générations. Orphelin très tôt, c’est un oncle qui l’élève à Bordeaux. Comme beaucoup d’hommes à l’époque, il devient négociant car le port bordelais fait fortune. Il accumule une grande richesse. Au départ donc, sa condition sociale – Hourtin, sa famille – ne le destinait pas à un grand avenir mais il a fort bien réussi.


Hippolyte Tessier appartient à une famille de négociants bordelais. Sa famille possède l’ancienne baronnie de Lacanau, sa mère en ayant héritée. Il est donc le propriétaire d’une gigantesque étendue de terres. Historiquement, Lacanau a été la ville la plus touchée par les inondations. Il avait donc tout intérêt à mettre fin à ces problèmes.


Ils ont tous les deux attendus la loi sur l’assainissement des Landes en 1857, pour créer la Société de Dessèchement des Marais du Littoral en 1858. Ils espèrent faire rentrer dans cette société tous les propriétaires riverains des terres du futur canal.


Un véritable éloge leur est fait alors que l’on peut apercevoir dans cette aventure les intérêts de chacun des deux protagonistes.

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